LES MONTAGNES SERBES

OD SRPSKIH PLANINA

DE NOUVEAU SANS MÂLE.

Zoé & her puppiesLa première portée de Zoé et à nous aussi , est née le 8 février 1984, le jour de l'ouverture des Jeux Olympiques d'hiver à Sarajevo. Comme j'étais complètement novice en cynologie, je ne savais même pas qui régissait les lois en Belgique. J'ai trouvé dans le Bottin l'adresse du Kennel Club et j'y ai déclaré la portée. En ce qui concerne les noms des chiots, j'étais aussi ignorante et je les ai baptisés par "V", d'après Vucko, la mascotte des Jeux Olympiques. Un ou deux ans plus tard j'ai compris que je faisais partie d'un club dissident. J'ai même eu des problèmes plus tard.
De 10 chiots, nous en avons gardé 6 et même ce chiffre s'est montré trop important, étant donné que la race était complètement méconnue à cette époque. Nous avons eu beaucoup de problèmes pour les caser. Quatre étaient bien casés et pour une femelle, la plus belle, nous ne trouvions pas d'acquéreur. Il nous restait également le plus beau mâle, mais nous avons décidé de le garder. La femelle, je l'ai finalement vendue sur le marché qu'elle était déjà assez grande. Cela s'est montré être une faute capitale et cette magnifique femelle, très costaud et foncée est disparue de leur petite cour dès qu'elle a eu un an. Les propriétaires ne m'ont jamais avoué ce qui s'est passé avec Vidra. L'ont-ils jeté sur la rue malade, car probablement non vaccinée, l'ont-ils donné à quelqu'un, cela restera pour nous un mystère. Le mâle, Vucko, a grandi chez nous
.Dadash & Vucko


Quand il a eu environ 18 mois, il a commencé à provoquer Dadas, souhaitant s'imposer en tant que chef de meute. Un jour il y a eu une terrible bagarre, les deux mâles étaient sérieusement blessés. Après cela, Vucko essayait de se rapprocher de Dadas, mais ce dernier ne voulait plus de lui. Nous étions obligés de les séparer.



Vucko & Dadash


Au mois d'août 1985, nous avons trouvé un couple de personnes âgées qui l'ont acheté et gardé avec beaucoup d'amour jusqu'à la fin de sa vie. Je l'y ai conduit, mais je ne voyais pas le chemin des larmes et du chagrin.
En automne 1985 Dadas a commencé à légèrement boiter de son arrière gauche.
DadashDadash
Nous l'avons conduit chez le vétérinaire de ma collègue, dans un quartier guindé de Liège pour faire une radiographie des hanches. Celui-ci discutait d'un tas de choses, surtout de nouvel appareillage de radio qu'il espérait se procurer par mon intermédiaire. J'étais médecin à l'Université. Il a endormi le chien et avant qu'il ait réussi à faire la radio, j'ai remarqué avec horreur que Dadas ne respirait plus. Il s'est avéré qu'il ne possédait aucun moyen de réanimation, même pas l'oxygène, il ne savait pas faire une injection d'adrénaline en intracardiaque. Je me suis demandé s'il savait l'emplacement du cœur chez le chien. Comme il n'a même pas pesé le chien, je suis persuadé qu'il a forcé la dose d'anesthésique. Nous avons quitté ce lieu, le regard trouble de larmes, avec un chien de quatre ans et ½ mort par la faute d'un vétérinaire. Il lui manquait encore un CAC pour être champion de Belgique. C'était juste avant notre grande fête Slava et d'autres fêtes de fin d'année. Evidement, nous étions complètement effondrés.

Je n'ai pas raconté, qu'avant Zoé et Dilbas, nous avons eu encore un jeune mâle, Acim , notre premier chien que nous avons perdu à l'âge de deux ans.
AcimAcim
Il a été heurté par un camion sur la rue principale où il s'est échappé n'ayant pas obéit au rappel. La série noire était trop insupportable, même pour une personne avec un cœur moins sensible.
En juin 1986 nous avons entrepris une excursion dans le but de trouver un mâle adulte. Ma mère avait pour devoir de se renseigner, de fréquenter les expositions et de nous procurer quelques adresses. Le chemin nous a d'abord conduit à Slavonska Pozega, chez M. Ljubomir Kekanovic. En venant de Belgique, nous avons pris un peu de retard et M. Kekanovic était parti en Hongrie à une exposition. Son épouse nous a montré l'élevage. Il n'y avait pas de chien qui a retenu notre attention. Nous avions l'impression que tous les chiens présents étaient les mêmes. Nos chiens se ressemblent également, mais chacun est aussi un peu différent. Pour être homogènes, ils étaient. Ce but que beaucoup d'éleveurs aspirent à atteindre, était atteint à 100%, mais c'est juste ce fait qui nous déplaisait.
DubrovnikMale of Nade Glavinovic & Misa Juretic
Le deuxième élevage visité était celui de Nada Glavinovic et Misa Juretic à Dubrovnik . Ils n'avaient qu'un seul mâle de mauvaise qualité. Il avait un dos ensellé et d'autres défauts.
Dona od Mirba
La meilleure femelle était Dezi od Mirb-a, championne yougoslave, mais elle n'était pas en grande forme, puisqu'elle venait d'avoir une portée. Le seul être magnifique était sa sœur, Dona od Mirba.
Stradum Nous avons même fait une promenade avec elle dans cette magnifique ville dans laquelle le chemin ne nous mènera probablement plus jamais, faute des événements historiques qui se sont produits. Nous ne frôlerons plus jamais les dalles lissées de Stradun. La forteresse ,
Tvrdjava
Knez Palace
le Palais du Prince , les églises ne sont plus que des beaux et lointains souvenirs.  
Dona



Un peu plus tard, Dona est arrivée en Belgique, chez Daniel Vasanne, par notre intermédiaire et a réussi une formidable carrière en expositions.
L'étape suivante était Prokuplje. A Prokuplje, l'éleveur M. Stanisic avait un mâle de plus de deux ans, Egor. Il souhaitait le vendre pour une somme importante et, en plus, posait de nombreuses conditions. Egor était un beau mâle, grand, un peu léger, surtout la tête, très poilu et très foncé. Ses allures ne nous ont pas plu. Il marchait comme une demoiselle à hauts talons et jupe longue et étroite, le trot était très court. Il était assez agressif. Le week-end venant Egor était inscrit à l'exposition de Nis. M. Stanisic nous a proposés d'y venir assister à la victoire de son chien. Cependant, il s'est trompé, Egor termina second, derrière Sem à M. Kekanovic, précisément à cause des allures. Sem était un chien magnifique, il était différent de ceux qu'on a vus à l'élevage, mais à ce moment il n'était pas à vendre. A Nis nous avons fait connaissance avec une flopée d'éleveurs de Sarplaninac et nous avons appris que "Uca" possédait un beau chien de plus de deux ans. Il n'avait pas l'intention de le vendre, mais il a commencé à combiner dès qu'il a appris que nous étions venus de l'étranger. Nous avons convenu de venir chez lui voir le chien.
A notre retour à Belgrade, nous avions encore une adresse, obtenue par M. Voja Anastasijevic, juge et éleveur de la race de longue date. Il s'agissait aussi d'un chien de plus de deux ans, Laki, chez M. Dosljak à Kaludjerica.
LakiLakiLaki
Laki nous a beaucoup plu. Il était grand, costaud, gai, il marchait bien. Cependant après de multiples tentatives, nous n'avons pas réussi de voir ses dents. Il avait aussi un œil un peu clair. Pendant que nous y étions s'est joint à nous un autre connaisseur de la race. Il a tellement insisté pour que nous achetions Laki, que nous nous sommes sauvés devant autant d'insistance. Plus tard nous avons appris que c'était M. Obrad Skipic.


Le jour suivant nous sommes allés à Krcevac, village situé près de Topola. La petite ville de Topola est surmontée par le mont Oplenac sur lequel se trouve un monument historique, l'église St. Georges, fondation du roi Pièrre I. L'église a 6 coupoles, son extérieur est en marbre blanc et l'intérieur est orné des mosaïques. Dans sa crypte sont enterrés tous les Karadjordjevic, à part le roi Pierre II, décédé et enterré aux Etats Unis
.
A la campagne nous attendait Uca avec son épouse. Il a pris la décision de vendre Arap. Arap nous a fascinés de suite. Il n'était pas très costaud, mais il était très, très harmonieux et complet. Il avait un magnifique poil de couleur gris foncé et ses allures était belles, fières. Il était agressif selon les paysans, spectateurs. Quand j'ai voulu entrer dans l'espace clôturé pour les chiens, les paysans m'ont dit que le chien allait me déchiqueter et ils se sont tous sauver, pour ne pas regarder la suite des événements. J'ai répondu que j'étais bien obligée d'approcher le chien, si je voulais partir avec et je suis entrée courageusement avec la laisse. Arap m'a accueilli calmement. Il parti avec nous dans la camionnette l'air heureux de partir en promenade. Le voyage vers la Belgique se déroula sans problèmes. Arap a dormi, sans un bruit, dans la camionnette, nous à l'hôtel. Il s'est momentanément adapté au nouveau milieu. Bien sur, il y avait d'abord une échauffourée à faire voler le poil avec Zoé toujours très dégourdie, mais Arap ne se laissait pas faire, non plus.
ArapArap
Arap a accueilli les premiers visiteurs avec aboiements, mais une fois qu'ils étaient dans le séjour, il s'est calmé et s'est laissé caresser. Toute sa vie il est resté la "terreur" pour les autres chiens. Cette caractéristique nous a empoisonnés pour toutes les expositions, mais comme il gagnait pratiquement partout, cela nous donnait beaucoup de satisfaction aussi.
ArapArap
Il fallait avoir des yeux tout autour de la tête et se tenir prêt pour l'empêcher d'attaquer les autres chiens. Il se présentait tellement bien naturellement, qu'il n'y avait pas besoin de surveiller les aplombs. C'était un grand avantage. Il ne fallait pas oublier que nous avons eu Arap adulte et qu'il n'y avait plus moyen de l'éduquer comme nous l'aurions souhaité. Après Arap, nous avons eu une série de chiens qui n'aimaient pas le ring, qui n'aimaient pas se montrer, alors que les voir évoluer dans notre jardin, était un plaisir pour nos yeux. Enfin nous avons eu un mâle qui a vécu plus de 12 ans½ , une vie normale de chien. C'était la fin de la série noire.
Arap