LES MONTAGNES SERBES

OD SRPSKIH PLANINA

Nouvelle vie d’Agat

Fils de Sirijus od Pece et Veca, Agat est né le 21 mars 2001. Il a été vendu aux Pays-Bas, à une famille de personnes déjà âgées. Je n’étais pas rassurée quand j’ai vu ces personnes, mais le beau-fils qui les accompagnait m’a expliqué qu’il sera toujours disponible pour s’occuper du chien. A ma question s’ils possédaient un jardin suffisamment grand, la réponse était positive. Le temps est passé et un jour, quand le chien avait 1 an, nous sommes allés leur rendre visite. Le chien nous a reconnu et nous a fait la fête. Notre déception était grande quand on a trouvé le chien pratiquement sur une terrasse et pas dans un jardin. Le jardin existait effectivement, mais il servait de potager et pour contenir des poules pondeuses. Heureusement, un beau parc se trouvait juste au coin de la rue et le chien y allait 2-3 fois par jour en compagnie de son maître ou du beau-fils.
Le beau-fils nous a amené Esra, tel fut le nom qu’on lui a donné, à notre réunion annuelle de l’élevage, une ou deux fois. Le chien est devenu magnifique. Il nous donnait des nouvelles et nous envoyait des photos, de temps en temps. Dernièrement, il n’y avait aucune réponse à mon invitation à la Journée et pas de nouvelles du chien. J’ai un peu insisté et alors j’ai eu un mail me précisant qu’un autre beau-fils a pris la relève et que je ferais bien de prendre contact avec les propriétaires. Je l’ai fait aussitôt, pour apprendre que les propriétaires avaient de graves problèmes de santé et qu’il n’y avait plus de « volontaires » dans la famille pour s’occuper d’Agat.
J’ai alors envoyé quelques mails avec avis de placement à des personnes qui, à mon avis, pouvaient être intéressées et j’ai reçu trois réponses positives. Mon choix s’est porté sur Olga, propriétaire de ma femelle Yagoda et ex-propriétaire d’Orkan qui nous a quitté récemment, à l’âge très avancée. Olga possède un grand terrain tout boisé et les chiens y vivent heureux.Nous avons pris la voiture pour accompagner la famille d’Olga au grand complet. Le chien a été content de nous revoir. La séparation a été douloureuse, les vielles personnes ont laissé échapper des grosse larmes.
Nous avions beaucoup de peine à assister à cette scène.
Je me suis mise sur le siège arrière, Agat à côté de moi. Il s’est installé de tous son poids sur mes genoux. Son poids était excessif, il a engraissé à mener une vie sédentaire en compagnie de personnes qui, sans doute, lui servait trop de « gougouilles ». En changeant de positions et même en se mettant debout il m’a laissé de grosses traces de ces griffes et de gros bleues, mais j’ai tout supporté, j’étais contente que ce chien trouvera enfin l’espace vital nécessaire pour un Sarplaninac, la compagnie d’une chienne et les jeux d’enfants. Déjà le second jour, il s’est senti « chez-lui », il aboyait de grosse voix pour marquer qu’il avait envie d’être dehors avec la nouvelle compagne.